!DOCTYPE HTML PUBLIC "-//W3C//DTD HTML 4.0//EN"> UNE INFIRMIERE DANS LA GUERRE DE 1914 1918

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La lettre

Biographie



















































La lettre feuillet 8



8/ j´ai vu de bien tristes choses, j´ai bien souvent embrassé un de ces petits pour sa femme ou pour sa mère, leur donnant ainsi une illusion dernière.
Dans les premiers temps de ces horribles jours, les allemands ne tiraient pas avec la précision qu´ils ont aujourd´hui ; beaucoup de nos hommes n´étaient atteints qu´aux jambes. Notre presse a tant dit qu´ils ne savaient pas tirer que maintenant leur tir est réglé, et nos blessés sont mutilés déchirés affreusement. Je suis restée à Joinville jusqu´au 17 septembre ?? l´infirmier. J´ai demandé à aller à Toul, j´étais si désolée d´être sans nouvelle de vous : comme mon cœur battait en allant, qu »allais je apprendre. Au buffet de Pagny sur Meuse j´avais aidé une pauvre paralytique à descendre du train et ayant l´habitude des blessés, le plus commodément possible, mes chéris, je l´avais installée sur une banquette et je m´offrais à de nouveau leur prêter mon appui, si nous nous rendions du même côté. Ils me dirent être évacués de Morbach et moi, je leur exposais le but de mon voyage. La dame du buffet prêtait l´oreille depuis un instant, s´approchant de moi elle me dit de ne point me tourmenter, que tous les miens étaient en bonne santé à l´exception du seul




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