La lettre feuillet 2
2/ espérance vague hélas, on voulait encore douter mais l´on ne dormait plus on attendait. L´attente,
elle fût courte, Henri, Simon arrivaient faire leurs adieux, il était 4 Heures du matin.
Chaque maison était debout les jeunes gens étaient prêts, Ils avaient le cœur gros mais l´heure de la revanche sonnait
et tous étaient prêts à faire leur devoir ; les adieux étaient tristes mais tous nos jeunes lorrains avaient une parole d´encouragement
les mères, les femmes, les sœurs, tous retrouvaient leurs chères croyances et au cou de celui qui partait on suspendait la médaille bénie ;
on doutait encore, la mobilisation ne veut pas dire la guerre, on voulait encore espérer. L´espérance fût courte,
sur les murs de la mairie on affichait bientôt la déclaration, les monstres avaient violé nos frontières l´heure de la réparation venait de sonner.
A la consternation, à l´abattement du premier moment l´énergie de notre race a fait place,
on doit imposer silence aux enfants, on leur fait comprendre qu´ils doivent être prudents, qu´ils doivent être silencieux,
presque muets. On a vu partir les grands, on sait la bestialité immonde de cette race, on tremble pour les plus jeunes
c´est que nos enfants sont élevés dans la haine de ce peuple, qu´ils ont grandi bercés par les récits de ce qu´avaient souffert nos
aînés
.ils savent que l´Alsace et la Lorraine un jour doivent redevenir Françaises
Revoir l´original Suite feuillet 3