!DOCTYPE HTML PUBLIC "-//W3C//DTD HTML 4.0//EN"> UNE INFIRMIERE DANS LA GUERRE DE 1914 1918

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La lettre

Biographie



















































La lettre feuillet 5



5/ Nous sommes arrivés le soir à Gironville. Du haut du fort oû je suis montée, j´ai vu bien des villages brûlés ; durant nos derniers jours à Rambucourt et pendant le trajet, de combien d´horreurs, mes chéris, j´ai été témoin. Du reste vous devez vous souvenir des évacués de Nomeny, vous étiez là et pendant que je préparais de quoi réconforter ces pauvres gens, je me rappellerai toujours votre si joli mouvement : tous les deux , sans que personne ne vous en dise rien, vous êtes allés chez tous les habitants, et pour les vieillards et les enfants vous avez demandé du lait ; si vous saviez mes chéris combien vous m´avez rendu heureuse, vous étiez moi et dans vous je me reconnaissais entièrement. N´est-ce pas comme c´était triste de voir tous ces gens ayant emporté quelques hardes et, à la hâte étant parties, des familles se trouvaient dispersées, les enfants étaient loin de leurs parents. Une femme presque folle de douleur, nous disait que son garçonnet avait eu les poignets coupés. La femme du maire était là et nous racontait les barbares l´ayant tenue pendant que sous ses yeux on fusillait son mari. Oh mes enfants, les tableaux affreux, Pont à Mousson à son tour envahi, incendié, bombardé, fuyait. L a folie était dans tous les regards, les routes étaient couvertes de chariots oû pêle-mêle s´entassaient les




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