!DOCTYPE HTML PUBLIC "-//W3C//DTD HTML 4.0//EN"> UNE INFIRMIERE DANS LA GUERRE DE 1914 1918

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La lettre

Biographie



















































La lettre feuillet 6



6/ vieillards, les enfants, les choses les plus disparates. On voyait édredons,couverture, oreillers, cages renfermant des poules des oies, un veau de quelques mois, des cochons . On conservait de quoi vivre, on campait sur la route . Je voyais tout cela mes chers petits et dans tous ces inconnus je ne voyais personne de chez nous, nous étions séparés par les ennemis et vous aviez fui de l´autre côté. Vingt quatre jours mes fils, j´ai vécu sans savoir oû tous vous étiez. De Gironville, nous nous étions dirigés sur Commercy où deux jours en gare nous sommes restés à panser les blessés arrivants puis nous nous sommes rendus à Joinville dans la Hte Marne. Là j´ai tenu l´infirmerie de la gare nuit et jour avec une petite Belge, je suis restée, entre chaque train nous nous endormions dans la paille, debout au premier signal, nous aidions aux pansements, nous réconfortions nos malheureux soldats. C´est là , voyez vous que pour la première fois, j´ai dû donner mes soins à un allemand  ; c´était dans un train la nuit, un employé de la gare m´éclairait et je me baissais vers chaque homme, les faisant boire, leur arrangeant la tête, essayant de leur procurer un peu de soulagement. Dans un coin, étendu, couvert un malheureux gémissait ; je reconnaissais un allemand au manteau étendu sur lui. Une lutte se faisait en moi et peut




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